Eishan Ensemble
Fondé en 2016 à Sydney par le joueur de tar iranien Hamed Sadeghi, Eishan Ensemble est l’un de ces projets rares qui réussissent à conjuguer traditions millénaires et modernité. Leur musique, que l’on a pu qualifier de Persian chamber jazz, naît d’une rencontre féconde entre la subtilité de la musique classique persane et l’improvisation ouverte du jazz.
Autour de Sadeghi se rassemblent des musiciens aux horizons variés : Michael Avgenicos (saxophone et clarinette), Pedram Layegh (guitare), Adem Yilmaz (percussions) et Maximillian Alduca (contrebasse). Ensemble, ils composent un univers sonore profondément cohérent, où les lignes du tar se fondent dans les harmonies du saxophone et où les percussions créent un pont naturel entre Orient et Occident.
Leur premier album, Nim Dong (2018), évoquait déjà l’enfance et les souvenirs, avec une poésie toute en retenue. Deux ans plus tard, Afternoon Tea at Six confirmait leur capacité à inventer un langage musical qui rappelle autant Anouar Brahem que Ravi Shankar, tout en restant résolument personnel. En 2021, Project Masnavi, inspiré des poèmes mystiques de Rumi, consacra l’ensemble : l’album, lancé à l’Opéra de Sydney, fut nommé aux ARIA Awards dans la catégorie Best World Music Album. Leur prochaine parution, Northern Rhapsody (2025), promet d’explorer le contraste entre paysages australiens et racines persanes.
Sur scène, Eishan Ensemble impressionne par son intensité et son pouvoir d’évocation. Le Sydney Morning Herald parle d’« astonishing power and convulsive impact », tandis que Songlines (UK) salue une « combinaison sans faille entre musique persane et jazz moderne ». Leur présence dans des festivals prestigieux – du WOMAD au London Jazz Festival – témoigne de l’impact international de leur musique.
