Ladies sing the blues

Playlist de l’histoire du blues, du jazz vocal féminin et de la soul. Rien de nostalgique mais plutôt une liste ou chaque voix est un témoignage d’abandon et de perte, de résistance et de silence. 

  • Billie Holiday, omniprésente, est le cœur brisé qui tient le tempo. “Strange Fruit” y est un monument politique, “God Bless The Child” un manifeste d’indépendance, “You’ve Changed” une confession murmurée entre les larmes. Elle est la vérité nue.

  • Nina Simone apporte la rage, la sophistication, la lucidité. “Four Women”, “Wild Is The Wind”, “I Put A Spell On You” : ce sont des sortilèges, des portraits, des cris retenus. Elle transperce, elle ne caresse pas.

  • Dinah Washington, avec ses mélodies suaves et son articulation parfaite, est la voix du désespoir contenu, mais aussi de la tendresse élégante. “Drinking Again” ou “Romance in the Dark” sont des nuits sans lumière qui sentent encore le parfum du matin.

  • Aretha Franklin et Etta James sont les colonnes vertébrales de cette playlist : leur chant est à la fois vertical et habité. Aretha est la force vulnérable, Etta est la chair mise à nu. Elles n’implorent pas : elles s’imposent par l’intensité.

Et autour d’elles, Sarah Vaughan, Ruth Brown, Peggy Lee, Shemekia Copeland, Koko Taylor, Alberta Adams, Maria Muldaur, etc. : un chœur de femmes, de douleurs justes, de joies mélancoliques, de désirs impérieux et de silences brisés. Cette playlist n’est pas “triste” : elle est grave, parfois tragique mais toujours vraie. C’est un sanctuaire de voix vraies

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