Vague Piano
Le Piano Comme une mer calme, un enchaînement de pièces aux paysages brumeux, fragiles et mélancolique. Un moment hors du temps, un matin sans urgence. Une playlist composée de pianistes solitaires, de compositeurs rêveurs et discrets.
Néoclassique : Mike Lazarev, Simeon Walker, Sergio Díaz De Rojas
Jazz lyrique : Brad Mehldau, Anouar Brahem
Musique minimalisme : Takashi Kako, Satie par Reinbert de Leeuw
Piano américain : George Winston, Philip Aaberg
Cinématographie : Sakamoto, Jóhann Jóhannsson, Einaudi
Jazz breton : Didier Squiban
Textures électro-acoustiques : Joana Gama, Hiroko Murakami
Des figures comme George Winston ou Philip Aaberg offrent une sensibilité américaine, où chaque note semble posée à la main, comme un galet sur la plage. Montana Half-Light, Ocean Waves, January Stars… Ce sont des titres qui évoquent l’espace, le temps, le calme, comme une conversation avec la nature. André Gagnon et Didier Squiban, de leurs côtés, proposent un piano plus narratif, lié à la mer, à la mémoire, à la terre. Leurs compositions rappellent des villages côtiers, des départs, des retours, toujours dans une lumière basse.
Takashi Kako et Ryuichi Sakamoto ajoutent à cette douceur une profondeur japonaise, plus mystique. Des titres comme 水の教会 (L’Église de l’eau) ou Aoneko no Torso sont des contemplations lentes, presque liturgiques, écrites entre deux souffles. Satie, ici interprété par Reinbert de Leeuw, est l’ancre intemporelle de cette playlist. Ses Gnossiennes, jouées très lentement, résonnent comme des pensées longues, des phrases suspendues, entre l’humain et le silence.
Des pièces comme Flight from the City (Jóhannsson) ou Dusklight Movement (Jon Batiste) conduisent vers une forme d’abandon, un lâcher-prise sonore, où la musique devient un paysage mental. Elles ne cherchent pas à illustrer un film, elles sont le film. Les morceaux d’Anouar Brahem (Vague) ou de Joana Gama & Ricardo Jacinto (Piège en forme de valse) nous emmènent dans un Orient lent, une Europe sans géographie, un non-lieu sensible.