Dolce Vita
Cette playlist est un véritable hommage à l’univers de Federico Fellini, à travers les œuvres de Nino Rota, Ennio Morricone, Nicola Piovani, et les interprétations orchestrales qui prolongent cet imaginaire cinématographique si singulier.
Rêve, mémoire et mascarade
Ce voyage dans le cinéma italien est une traversée onirique du monde intérieur de Fellini, où le cirque, la nostalgie, l’absurde et l’enfance se fondent en un univers musical aussi fantasque que poignant.
La musique de Nino Rota, et dans une moindre mesure celle de Piovani ou Morricone, ne commente pas les films : elle les dilate d’un souffle musical. Écouter ces morceaux, c’est marcher dans les rues d’une Rimini rêvée, c’est défiler dans un carnaval intérieur.
Ambiances
“La Dolce Vita”, “8 1/2”, “La Strada”, “Giulietta degli spiriti”... chaque œuvre est ici résumée par son atmosphère sonore, entre valse mélancolique, marche grotesque, interlude sentimental.
Les valses (“Valzer Ai Laghi”, “Valzer (Il Padrino)”) tournent comme une mémoire d’enfance qui refuse de s’effacer.
Les morceaux de Piovani (“Ginger e Fred”) offrent une continuation plus douce et feutrée, le Fellini des années tardives, devenu plus intime, presque pudique.
Le thème de “La Passerella di 8 1/2” ou “Il Charleston Di Giulietta” donne ce mélange si typique du grotesque et du sublime : un clown triste qui dirige l’orchestre d’un souvenir déformé.
Un théâtre intérieur
Pas de nostalgie décorative mais plutôt un théâtre mental, où chaque instrument incarne une voix du subconscient. C’est une musique pleine de silences, de soupirs, de petits drames sans fin, à la fois très italienne (lyrique, débordante), mais aussi profondément humaine. L’éternel retour du désir et du doute, du plaisir et de la perte.
Une mémoire filmée par l’oreille
Cette playlist est un miroir musical tendu à notre propre chaos intérieur. Elle ne raconte pas une histoire, elle suggère un désordre affectif, une suite d’émotions flottantes. À travers elle, c’est Fellini lui-même qui vous prend par la main, avec tendresse et dérision, pour vous dire :
"La vie est un cirque, un rêve, une illusion, un carrousel. Mais écoute bien : c’est là que réside la beauté."