Hof ter Heide
Disco Is Not Dead
Playlist pailletée du dancefloor disco ! Cette sélection rassemble les emblèmes d’une époque où la musique a pris le pouvoir du rythme pour offrir aux gens un exutoire, un rassemblement, une communion. Mais sous les grooves impeccables, il y a aussi une histoire de genres, de luttes, d’afro-futurisme, de fluidité, de réinvention.
Gloria Gaynor ouvre avec “Never Can Say Goodbye”, et on comprend tout de suite : même la tristesse ici danse, sublimée par la basse et les cordes.
KC & The Sunshine Band, The Trammps, Chic, Donna Summer, Boney M. : ce sont les architectes de la fête. Mais attention : pas une fête creuse, une fête profonde, viscérale, unie par le beat.
MFSB et T.S.O.P. rappellent que le son de Philadelphie a posé les bases du disco — raffiné, orchestré, mais brûlant sous le vernis.
Carl Douglas et “Kung Fu Fighting” ajoutent cette touche kitsch et joyeuse : car oui, le disco sait ne pas se prendre au sérieux tout en affirmant sa puissance.
Johnny "Guitar" Watson et Billy Paul ramènent l’âme soul du disco, le velours, la sueur, la lenteur sensuelle qui précède l’explosion.
La Danse comme résistance
Sous les paillettes, il y a le droit d’exister en lumière quand on vit dans l’ombre, l’affirmation de soi pour les communautés LGBTQ+, afro-descendantes, migrantes et le le refus de la grisaille, de l’ennui, de la norme.
“I Feel Love” de Donna Summer, produit par Moroder, est une révolution : la transe électronique est née là. “Good Times” de Chic, c’est l’ADN du hip-hop. “Disco Inferno”, c’est le monde qui brûle… mais dans le feu du groove. Cette playlist est une célébration fière du plaisir, une invitation à la joie collective, un remède anti-cynisme.