Long Tail Rock

Cette playlist vue à travers la durée étirée de ses morceaux, raconte quelque chose de très spécifique. Elle ne se contente pas d’un simple hommage au blues-rock électrique ; elle devient une expérience immersive, presque rituelle, où la longueur des morceaux n’est pas un excès, mais une nécessité expressive.

La Longueur des morceaux comme langage :

le blues du temps qui se dilate !

Les morceaux ici dépassent souvent les 6, 10, voire 15 minutes (Iron Butterfly – "In-A-Gadda-Da-Vida", Frampton – "Do You Feel Like We Do", Canned Heat – "Refried Boogie" pt. 1 & 2, Ten Years After – "Help Me" à Woodstock…). C’est un choix de titres qui prennent le temps d’installer une tension, de l'étirer, puis de la libérer.

Cette éloge de la durée permet l’installation progressive du groove, l’exploration du solo comme voyage intérieur et surtout la transformation du morceau en événement vivant, plus proche de la performance scénique que du simple enregistrement.

Solos extatiques

Les musiciens ici ne jouent pas pour remplir un format. Ils jouent jusqu’à ce que le morceau trouve son épuisement naturel :

  • Hendrix, Alvin Lee, Buddy Guy, Clapton, Rory Gallagher : ils ne livrent pas un solo, ils le cherchent en jouant.

  • Les morceaux s’étirent comme des mantras rugueux, des transes électriques, souvent captées en live, où la durée devient intensité.

  • "I’m Going Home", "Dazed and Confused", "Blues at Sunrise", ou encore "Spoonful" : ce sont des labyrinthes sonores, où le guitariste fait office de guide.

La longueur crée ici un rapport au temps particulier : on ne suit plus un morceau, on s’y perd. Et cette perte est volontaire, presque recherchée. Il ne s’agit pas d’entendre un solo : il s’agit d’être emporté par lui, de s’oublier un moment dans la boucle du riff, dans la montée lente d’un crescendo blues-rock.

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