Love me tender

Playlist profondément tendre et feutrée qui oscille entre le jazz vocal, le blues intimiste, la folk dépouillée et la chanson de velours. Ce n’est pas une playlist à écouter distraitement. c’est une présence, une musique qui prend soin, sans jamais bousculer.

Chaleur douce, élégance triste

Charles Brown y joue le rôle du crooner solitaire, entre blues lent et soul discrète. Sa voix est un murmure de bar à 3h du matin, une forme de sagesse fatiguée, jamais résignée. “Sometimes I Feel Like a Motherless Child” ici, loin du pathos, devient une berceuse d’exil intérieur.

  • Harry Belafonte, souvent connu pour ses chansons plus légères, déploie ici toute sa profondeur spirituelle. “God Bless the Child”, “Fare Thee Well”, “A Fool for You” : il rejoint la lignée des voix qui parlent de l’abandon avec grandeur.

  • John Coltrane & Johnny Hartman : l’apogée de l’élégance grave. Chaque morceau de cet album mythique (“They Say It’s Wonderful”, “My One and Only Love”, “You Are Too Beautiful”) est un souffle retenu, un amour blessé qui continue à aimer.

  • Fred Neil : la folk nue, sans vernis. “Little Bit of Rain” et “The Water Is Wide” sont des chansons de dérive paisible, de solitude choisie, presque contemplative. C’est l’Amérique des rivières lentes, des matins d’hiver, du silence qui soigne.

  • Tony Bennett offre “If We Never Meet Again”, comme un sourire timide sur le quai d’une gare au crépuscule. C’est du réconfort à l’état pur, une forme rare d’élégance partagée.

  • Dean Martin, dans une version dépouillée de “Everybody Loves Somebody”, n’est pas cabotin ici : il est humain, nu, délicat.

  • John Martyn clôture avec “You Don’t Know What Love Is” : amertume tendre, murmure d’un homme à la dérive, mais toujours digne, toujours musical.

Cette playlist trouve du réconfort dans la voix des autres, elle écoute le silence à travers la musique. 

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