Taxi Teheran
Une nuit tiède à Téhéran, le bruit des pneus sur l’asphalte usé. Des klaxons lointains et le grésillement de la radio dans l’habitacle. Le chauffeur laisse défiler la misuqe sur sa vieille radio cassette. Et Azam Ali chante Dandini, Shrin, Nami Nami, comme si elle récitait des souvenirs d’enfance perdus. Playlist à la croisée de la tradition soufie, de la musique moyen-orientale et de l’électro contemporaine.
Musiques spirituelles persanes & soufies
Electro-acoustique mystique / downtempo
Musique de transe orientale
Berceuses traditionnelles (Azam Ali – Dandini, Nami Nami)
Fusion électro-ethnique
Avec Tam E Eshq (A Taste of Love), Hejran ou Khuda Bowad Yaret, Niyaz réinvente les poésies soufies et persanes classiques à travers des textures électroniques profondes et organiques. C’est une musique qui pénètre doucement, qui évoque le désir comme forme de dévotion, et où chaque pulsation semble calée sur le souffle. La voix d’Azam Ali, en persan, en ourdou ou en arabe, est à la fois incantatoire et sensuelle, portée par des nappes synthétiques, des percussions tribales et des instruments anciens comme le oud, le santour ou le ney. Des morceaux comme Sosin ou Rayat Al Sumud ajoutent une dimension politique et spirituelle, abordant les thèmes de la mémoire, de la résistance et de la foi dans un monde fragmenté.
Les morceaux solo d’Azam Ali, comme Spring Arrives, Dandini ou Nami Nami, sont des chants de l’exil intime, des berceuses. Ils mêlent tradition orale et minimalisme moderne dans une esthétique à la fois céleste et enracinée, souvent en dialectes rares. Avec Faith ou Shrin, elle explore un territoire plus cinématographique et universel, en dialogue entre Orient et Occident, toujours dans une ambiance de clair-obscur, douce et magnétique.
Le dernier morceau, signé de l’artiste chinoise 朱哲琴 (Zhu Zheqin / Dadawa), avec 卡龙琴与埃塞苏拜, prolonge cette dimension transcontinentale. Il ajoute une touche d’Asie intérieure, tibétaine ou ouïghoure, mêlant voix, cordes rares et souffle d’anciennes routes de la soie.