Stride & Boogie

Playlist pleine d’entrain et de swing consacrée au boogie-woogie. Cette sélection évoque les bars enfumés de Chicago, les clubs vibrants de La Nouvelle-Orléans, mais aussi les scènes européennes où des pianistes d’aujourd’hui perpétuent ce style avec virtuosité et fougue.

  • Boogie-woogie classique : riffs répétitifs, main gauche pulsée, main droite volante (Marc’s Boogie, Dan Popek)

  • Jump blues / piano blues orchestral : Jools Holland

  • Blues de La Nouvelle-Orléans : Julien Brunetaud, Memphis Slim

  • Boogie moderne : Lee Kanehira (Japon), Dan Popek (Allemagne), Julien Brunetaud (France)

Le boogie-woogie, né dans les années 1920 dans le Sud des États-Unis, est une forme de blues pianistique explosif, fondée sur la répétition rythmique de la main gauche et l’improvisation étincelante de la main droite. Ce style, qui a influencé le rock’n’roll, le swing et même le jazz moderne, retrouve ici toute sa vigueur à travers une sélection virtuose et joyeuse.

  • Marc’s Boogie (Piano Connection) ouvre le bal avec un style pur et nerveux, très codifié, fidèle aux grands maîtres comme Meade Lux Lewis ou Albert Ammons. Ses titres comme Honky Tonk Train Blues ou Boogie-Woogie Man sont des hommages énergiques au répertoire original.

  • Dan Popek, avec Death Ray Boogie, insuffle un groove musclé et presque orchestral, digne des grands halls de danse. Sa technique percussive et sa rythmique implacable font de ce morceau un rouleau compresseur swing.

  • Julien Brunetaud, pianiste français à l’âme très New Orleans, propose un jeu plus souple, teinté de gospel, de swing et de blues. Nola Boogie et Fournil Boogie sont pleins de chaleur, de finesse rythmique, de clins d’œil historiques.

  • Lee Kanehira, jeune étoile japonaise du genre, combine rigueur formelle et swing décomplexé. Midnight Boogie ou Boogie For Willie sont des modèles d’équilibre entre vitesse, jeu syncopé et précision jubilatoire.

  • Avec Grand Hotel, Bumble Boogie ou Bang and Pop, Jools Holland, figure britannique incontournable du genre, amène une touche orchestrale, avec cuivres, percussions et chœurs. Son style est festif, richement arrangé, et transforme le boogie en cabaret classe et joyeux.

  • Enfin, Memphis Slim, légende du piano blues, ancre cette playlist dans la tradition afro-américaine du boogie chanté. Mellow One, Long Long Boogie ou Mistral Boogie sont plus lents, plus bluesy, mais dégagent une majesté tranquille, une autorité du groove. Il rappelle que derrière chaque éclat de notes se cache une histoire de lutte, de style et d’endurance.

Cette playlist est un feu d’artifice rythmique, un hommage à un style trop souvent sous-estimé, où la joie passe par les doigts…

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