The Soul of R&B
Playlist puissante, incarnée, qui navigue entre blues urbain, soul engagée, gospel militant et funk originel. Elle met à l’honneur des voix féminines et masculines d’une intensité rare.
Soul / early soul : James Brown, Ruth Brown, Ray Charles
Chicago blues : Koko Taylor
Gospel engagé / protest soul : Mavis Staples
Soul blues contemporain : Sierra Green
Jazz blues orchestral : Jimmy Witherspoon & Jack McDuff
Funk originel : James Brown & The Famous Flames
Rock-soul féminin : Janis Joplin
James Brown – Intime avant le funk
Avant d’être le "Godfather of Soul", James Brown était un crooner blessé, un enfant du gospel qui chantait ses blessures. Dans The Bells, Don't Cry Baby, Talk to Me, ou The Things That I Used to Do, il montre une tendresse, une humilité rare, loin des hurlements funky à venir. Même Like It Is, Like It Was (The Blues, Continued…) est une pièce de transmission : une synthèse chantée de tout ce qu’il a été.
Mavis Staples
Mavis Staples, en version live, c’est une église et une rue réunies en une seule voix. Love and Trust, Who Told You That, What You Gonna Do… Ces titres sont des prières debout, des chants de dignité. Sa voix est pleine d’histoire, de lutte, de lumière. Elle nous parle de Dieu, mais aussi de justice, de patience, de puissance.
Femmes du blues
Koko Taylor est une reine sans trône, sans filtre. Sa voix est un cri râpeux, frontal, jubilatoire. Dans I Got What It Takes, Voodoo Woman, Hound Dog, ou Let the Juke Joint Jump, elle incarne le blues des femmes puissantes, des survivantes, des magiciennes. Insane Asylum, en duo avec Willie Dixon, est un dialogue halluciné entre folie et désir. Ruth Brown, souvent surnommée "Miss Rhythm", est une autre voix immense. Ses morceaux, notamment Please Send Me Someone to Love ou Yesterday, racontent les regrets intimes, les amours perdus, mais aussi la dignité .
De la douceur au cri
Sierra Green, avec sa version de This Is A Man’s World, apporte une tension contemporaine, une force charnelle et incarnée. Janis Joplin, en clôture avec Little Girl Blue et Work Me, Lord, pousse la voix au bord de la rupture, jusqu’au cri de l’âme. Enfin, Jimmy Witherspoon, porté par les textures jazzy de Jack McDuff, signe avec Sweet Slumber un blues suave, enveloppant, comme un velours du soir.