Solid blues

Hommage rugueux à l’esprit du blues électrique, à ses multiples visages — du Delta au rock, des voix rugissantes au guitar hero et aux scènes brûlantes du rock live.  Un panorama du blues incarné, rugueux et brute. Toute la tension électrique du blues est palpable, des héritiers directs du Delta aux figures modernes qui l’ont propulsé dans l’univers du rock.

  • Doug MacLeod, avec sa voix feutrée et sa guitare acoustique nerveuse, plante le décor : Goin' Down Country et Saint Louis On My Mind évoquent les racines du blues — celui des routes poussiéreuses et des trains lointains. C’est un blues de solitude élégante.

  • Bob Corritore, Louisiana Red ou Big Jack Johnson prolongent cette tension avec des harmonicas mordants, des grooves lents, des ambiances nocturnes et minérales.

  • Koko Taylor, impératrice du Chicago blues, rugit dans I'm A Woman et Mother Nature. Sa voix est un mur. Une gifle. Une déclaration d’indépendance. À ses côtés, Janis Joplin revient dans One Good Man ou Kozmic Blues : elle ne chante pas, elle saigne en chantant. Sierra Green, héritière moderne, reprend This Is A Man’s World et le retourne comme un gant.

Électrification et improvisation

  • Puis viennent les possédés de la six-cordes : Jimi Hendrix, évidemment, dans Voodoo Chile et Red House, transfigure le blues par l’électricité, le delay, la saturation spirituelle. Jeff Beck et Joss Stone, avec I Put a Spell on You, signent une version lascive et magnétique. Joe Bonamassa, aux côtés de Robert Cray, revisite Give Me One Reason dans une version pleine de retenue incendiaire.

  • Et quand AC/DC débarque avec The Jack, le blues devient heavy, frontal, scandé par une foule déchaînée. Même Cactus, dans No Need to Worry, illustre comment le blues est devenu le sang noir du rock’n’roll blanc.

Cette playlist est un voyage de 60 ans de blues incarné. Volontairement hard, un blues qui fait crier, pleurer et vibrer. Irresistible par l’authenticité de ces “blues singers”. 

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