Martini at the 50’s bar
Martini at the 50’s bar réuni une playlist entièrement féminine, où chaque morceau est une caresse, un murmure , une confession discrète. C’est le jazz vocal dans ce qu’il a de plus raffiné, feutré et nocturne, à l’époque où la musique s’habillait de soie et où les émotions étaient livrées avec un verre à la main et les lumières tamisées.
Le velours au bord des lèvres
C’est une playlist de nuit douce et canapé élégants, réservée au dernier verre. Tout ici est suggestion, soupir, lenteur, réserve.
Julie London en est le centre de gravité. Sa voix de satin, sa diction presque murmurée, cette façon de ne jamais forcer — c’est le jazz intimiste à son apogée. Elle ne chante pas : elle glisse dans l’oreille (“Cry Me a River”, “Laura”, “Hot Toddy”, “The Meaning of the Blues”… un chef-d’œuvre de retenue).
Peggy Lee apporte une sensualité plus charnelle, plus directe, mais jamais vulgaire. Elle est le regard soutenu dans un bar chic, la femme qui a vécu, aimé, et qui sait parler sans hausser le ton (“The Man I Love”, “If I Should Lose You”, “It Could Happen to You”…).
Ella Fitzgerald, avec Paul Weston, laisse transparaître une forme de grâce nostalgique, presque mélancolique, mais avec cette solidité douce qui la rend unique. Elle est la dignité chantée (“Reaching for the Moon”, “Supper Time”, “Russian Lullaby”).
Della Reese, Dinah Shore, Morgana King, Bobbie Gentry : elles viennent étoffer ce chœur féminin avec des inflexions plus rares, parfois country-bluesy (“Hurry, Tuesday Child”), parfois presque oraculaires (“More Than You Know”).
L’amour, toujours
Tous les morceaux parlent d’amour, d’un amour perdu ou qu’on regarde de loin. C’est la playlist des rêveries douces et des soirs de solitude dans un style vintage et glamour, avec lumière tamisée, chanteuse élégante au micro, ambiance cabaret ou studio feutré — un mélange de velours et de fumée.