Mazel tov

Voyage fiévreux dans l’univers du klezmer, de la musique yiddish ashkénaze, et de ses multiples métissages. C’est une playlist de fête et de nostalgie, de rire et de larmes mêlés, un véritable chant de l’âme juive en exil, mais toujours dansante, toujours vivante.

Klezmer, entre joie et exil

Cette sélection tisse un lien sensible entre plusieurs facettes de la musique juive d’Europe de l’Est, souvent reprise, arrangée, et réinventée :

  • les Doina (formes libres, expressives, souvent plaintives),

  • les Freylekhs (danses rapides, joyeuses),

  • les Nigunim (mélodies répétitives à vocation spirituelle),

  • et les influences tsiganes, balkaniques, jazz et classiques qui viennent enrichir cet héritage.

Le rituel et la transe

  • Les morceaux de Ot Azoj Klezmerband dessinent une fresque rituelle : “Ruven’s Doina”, “Odessa Bulgarish”, “Freilach Fun Odessa”, “Terkishe Freilach” sont autant de moments de fête, de passage, de cérémonie — mariage, départ, retrouvailles. C’est une musique qui pleure en riant, ou rit en pleurant.

  • Yom et ses “Naftule Attitude” ou “The Jew in Jerusalem” apportent une réinvention contemporaine : la clarinette y devient instrument mystique et militant, entre hommage et explosion sonore.

  • Les pièces de Dave Tarras, Sam Musiker, Kapelye, Epstein Brothers, ou Muzikás plongent dans le klezmer traditionnel, celui des shtetls, des mariages, des mélanges avec les musiques roms et balkaniques. Il y a ici une mémoire vivante, un monde qui continue à chanter malgré les absences.

  • Roby Lakatos, avec sa virtuosité violonistique métissée, apporte le panache tzigane, la flamboyance technique, l’ivresse maîtrisée. “Glick” ou “Chiquilín de Bachín” sont des morceaux brillants, mais ancrés dans l’émotion.

La musique Klezmer n’a pas besoin de comprendre pour émouvoir.  Elle porte le feu de la transmission, le poids de l’histoire, et le désir de danser quand même.

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