Poire Sucrée

Playlist à fleur de peau ! Chaque morceau semble un cri ou un chuchotement adressé à une personne. L’ensemble est une climat émotionnel — mélancolique, vulnérable, feutré — tout en nuances de stylies : folk indé, soul, jazz atmosphérique, trip-hop discret et blues écorché.

  • Folk alternatif : Damien Rice, Lucy Rose, Ben Howard, Sophie Zelmani, Ciaran Lavery

  • Chanson dramatique : Beth Hart, Beth Gibbons, Asaf Avidan, Markéta Irglová

  • Soul et blues moderne : Beth Hart, Swamp Dogg, Eva Cassidy

  • Trip-hop : Beth Gibbons & Rustin Man, CocoRosie, Bristol

  • Jazz nordique : Mari Boine & Bugge Wesseltoft

  • Expérimental : David Lynch, Ella van der Woude

L’art de dire sans crier

Cette playlist chargée de voix et de silences lourds de sens. C’est  une suite de confidences. Chacune d’elles dit quelque chose : le deuil, l’amour inavoué, la fatigue d’être soi, la beauté fragile d’une présence.

  • La voix singulière d’Asaf Avidan y revient comme un fil rouge : tremblante, androgyne, blessée mais debout. Dans ses versions In a Box, l’intimité devient presque insupportable de justesse. Avec Devil’s Dance, Your Anchor ou Her Lies, il explore les plis de l’âme, à nu.

  • Beth Gibbons, que ce soit avec Rustin Man ou dans ses collaborations, incarne cette vulnérabilité aristocratique et sauvage. Sa voix semble à la fois venue du fond des temps et du cœur d’un cauchemar amoureux. Funny Time of Year ou Show en sont l’écho glacial et sublime.

  • Damien Rice, Ben Howard, Lucy Rose, Ciaran Lavery tissent un canevas folk aux cordes fines, parfois tremblantes. Ils chantent les absences, les manques, les petites blessures, avec une pudeur si grande qu’on ne peut qu’écouter en silence.

  • CocoRosie avec Lemonade introduit une étrangeté poétique, presque grotesque, qui bouscule la douceur apparente.

  • David Lynch, avec So Glad, offre un moment dérangeant, spectral, qui rompt tout lien avec le format chanson.

  • Swamp Dogg, avec sa Murder Ballad, rappelle qu’il y a dans l’émotion une part de folie, de violence douce.

Des titres comme Ain’t No Sunshine (Eva Cassidy) ou Tell Her You Belong to Me (Beth Hart & Jeff Beck) sont des classiques réinterprétés avec une tension contemporaine. Et dans une autre dimension, Mari Boine avec Bugge Wesseltoft apporte une touche spirituelle, quasi chamanique : des chants en langue sámi flottent au-dessus d’un piano épars.

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