Live At The 2025 New Orleans Jazz & Heritage

Dès l’ouverture, cet enregistrement live place l’auditeur au cœur du festival mythique de La Nouvelle-Orléans. Le contexte — un concert capté sur le vif — apporte immédiatement une authenticité et une intensité difficile à reproduire en studio. Sierra Green & The Giants ne cherchent pas à masquer les souffles, les réactions du public, la résonance de la salle : c’est un moment partagé, une ambiance et un instant précis qu’on écoute.

Décor sonore

Sierra Green impose une voix sincère, sans excès d’artifice, ce qui lui donne une véritable présence à l’écoute. Le fait de l’accompagner de The Giants contribue à une densité musicale qui ne sombre jamais dans la surcharge : basse, guitare (ou claviers selon les titres), rythmique sont bien là, mais toujours au service du chant. On ressent aussi l’influence de la scène de La Nouvelle-Orléans : ce mélange de soul, blues, parfois de gospel, avec ce vibrato du live, cette chaleur d’un public réactif — même si l’album ne claironne pas chaque seconde « festival funk », il en porte l’empreinte. Le simple fait que l’album soit commercialisé sous la bannière « Live at the 2025 New Orleans Jazz & Heritage Festival » le place dans une tradition d’enregistrements vivants liés au lieu, ce qui renforce son aura. 

Moments marquants

Sur les neuf titres, on découvre des morceaux tels que « Can You Get To That », « Break In The Road », « Dreams », « Come To Mama », « A Man’s World », « Call Me Baby », « Promised Land », « Same Old Blues », « Get Up To Get Down ». Chacun apporte sa couleur :

  • « Can You Get To That » fédère dès l’entrée, invitation à prendre part.

  • « Break In The Road » glisse sur une veine plus introspective, un peu plus posée.

  • « Same Old Blues » réaffirme l’ancrage blues de l’ensemble, avec sincérité.

  • « Get Up To Get Down » clôt l’album sur une note énergique, ce qui laisse l’auditeur sur un sentiment de montée plutôt que de fermeture.

Ce choix de déroulé donne un album qui ne recule pas devant l’émotion mais qui ne tombe pas dans le seul excès de performance non plus. Il y a de l’espace, des respirations.

L’album résonne par sa présence live réussie : le fait d’être enregistré sur place donne au disque une authenticité immédiate et une immersion, une artiste bien entourée : Sierra Green & The Giants montrent qu’ils savent habiter la scène, ce qui transpire à l’écoute, la variété dans la ligne musicale : bien que l’album tienne dans le registre « blues/soul live », il y a des moments plus doux, plus contemplatifs, et d’autres très rythmés — ce qui évite l’essoufflement et un contexte symbolique fort : enregistrer au New Orleans Jazz  &  Heritage Festival implique un héritage, un terrain musical chargé, et cet album en tire avantage. Mais comme souvent avec les live enregistrés en festival, la prise de son privilégie l’ambiance et la réaction du public plutôt que l’intimité ou le détail d’un instrument solo. Quelques textures ou voicings subtils passent peut-être un peu à l’arrière-plan.

Avec Live at the 2025 New Orleans Jazz & Heritage Festival, Sierra Green & The Giants livrent un excellent témoignage d’un concert dans un cadre emblématique. L’album n’est pas simplement une captation mais une immersion — on ressent le public, l’espace, la montée, la flamme. Si vous aimez le blues et la soul qui ne s’encombrent pas de superflu, qui respirent, et qui font de la musique un partage, alors cet enregistrement est un choix convaincant. Il ne révolutionne pas fondamentalement le genre mais le célèbre avec une belle conviction.

Favorites

A Man’s World (Live)


Playlists

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